Tout le monde en parle de ce train : le premier train d'Afrique !
Reliant Djibouti à Addis-Abeba en Ethiopie, nous l'avons prit au départ
de Djibouti-ville jusqu'à Ali-Sabieh, soit 3 heures, arrêts compris.
Pour commencer, il a fallu acheter le billet, tout une histoire pour ne pas payer 8 fois le prix mais seulement 2 fois et demi, soit 1200 FDJ au lieu de 500 : nous sommes passés par le guichetier, puis le controleur, puis le chef de gare pour revenir au guichetier qui voulait un ordre écrit... ... Et c'est finalement l'aide du chef de gare qui nous l'a fait !
Bref, nous voilà ce vendredi matin, après une bonne semaine
de pluie, à 5h du mat à la gare, en pleine effervescence, un
jeune homme nous prends en charge et nous place, moyennant finance, bien sûr
mais nous nous en tirons avec seulement 100 FDJ, ce qui est correct.
Au bout d'une heure, le coups du départ : 15 min plus tard, nous
partons effectivement, entre temps ce fut la pagaille pour faire rentrer les
derniers sacs de farine et autres dons humanitaires pour les revendres en
Ethiopie.
Nous passons alors par une route que nous n'avions jamais prise, puisque c'est la voie ferrée !
Une photo de la cathédrale de dos :
Assez vite nous nous trouvons au dessus de Djibouti, mais je ne retrouve plus la photo que j'ai prise alors avec le port en fond de vue.
Nous arrivons ensuite dans les collines : vertes après toutes les pluies de la semaines passée, avec des roches noires et volcaniques sur une terre rouge d'oxydes de fer :
Nous nous arrêtons à un premier village (pause déjeuner :
café, thé, lait, boulettes, samboussa...), puis c'est Hôl-Hôl
toujours pause déjeuner mais aussi vente d'huile de colza don de la
communauté europpéenne (je n'ai pas retenu le n° de la directive)
pour 500 FDJ les 2 L, ce qui n'est pas vraiment excessif.
Encore un autre arrêt et nous arrivons au viaduc Eiffel (construit par
lui-même). Photo de l'oued qu'il enjambe :
Je pense que vous aurez remarqué qu'il ne faisait pas encore très beau, en fait nous avons eu du brouillard, de la bruine et une petite pluie, nous étions bien sûr en tee-shirts et avions un peu froid dans les wagons sans fenêtres. Remarquez que le peu de fenêtres présentes étaient opaques de saletés, donc au final, nous préférions avoir froid et voir le paysage.
Mais on parle, on parle de paysages et vous n'avez pas encore vu le train :
Avec des passagers sur le toit, des sacs de farine à enjamber pour sortir ou rentrer, des dormeurs dans les portes-bagages... Mais on nous aura épargné les animaux (c'est plutôt sur le retour paraîtrait-il).
Et nous arrivons enfin à Ali-Sabieh, en apercevant ses vertes collines (mais pas de verdure, juste un peu de cuivre oxydé, comme sur les toits et les statues de Paris...) :